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Test : RR64 - Ridge Racer 64
Par Olex



Ridge Racer débarque enfin sur 64 bits après une incertitude de 6 ans, la série ayant d'abord fait une excursion remarquée sur PlayStation. Gardant le meilleur de la série sur arcade, cet opus Nintendo se démarque des autres versions mais pour notre plus grand bonheur... et malheur.

Vroum !

Ridge Racer se permet de quitter quelques instants l'ère PlayStation et démarre en trombe sur notre console arboré d'un N, qui commence sérieusement à se tasser au niveau des sorties. Namco propose à nous, joueur nintendomaniaque, de s'essayer à un jeu sorti de l'arcade, bien défoulant et rapide dans la théorie. Le jeu dans la pratique prend un sérieux coup dans l'aile mais j'y reviendrai.
Le plan technique du jeu tend quelque fois dans l'instabilité. Certes le jeu est très joli, et même parfois bien détaillé, nous proposant quelques décors campagnards et urbains. On sent que le développement qui a commencé depuis 1994 (!) a souffert d'une gestation chaotique, et cela devient monnaie courante sur la 64 bits. Il n'est pas étrange de constater que Namco a dû faire appel à une équipe interne de Big N pour les aider. Hélas la conversion est bien réalisée, au détriment de problèmes visuelles : perte éventuelle de textures, des portions de route qui peuvent apparaître d'un coup, et on sent de suite que les développeurs ne se sont pas attardé réellement à tout : le jeu reste bien agréable à l'oeil en course, mais à l'arrêt c'est tout autre chose : tantôt c'est flou, tantôt les textures sont écrasées. Le jeu de couleurs et de variété des environnements est là pour sauver, mais pour un jeu de cet acabit, le joueur aurait pu être mieux récompensé... Heureusement, vous n'en tiendrez pas forcément compte lors de vos petites virées, mais il fallait le signaler.

Bon coup de volant

La série est connue par sa prise en main rapide, très nerveuse. Le jeu dans cette version cartouche ne déroge pas à la règle, et se donne dans l'efficacité. Le joueur aura le choix entre deux classes, l'une plus simple (L), l'autre plus technique (R). Le système de dérapage surréaliste des opus répond présent, et le pilote qui est en vous ne pourra pas éternellement compter sur la tenue de route de son bolide. Il faudra braquer comme il faut, ajuster votre vitesse et décélérer en conséquence. Pour l'amateur cela paraîtra technique mais le jeu est suffisamment instinctif pour que vous puissiez devenir un pro des courses en quelques minutes. Même le mordu y trouvera son compte. Connaissant bien la série, cet opus se révèle simple à manier et aussi très exigeant, ce qui est un bon point.
On notera toujours le syndrome du "je colle, je stoppe net", ce qui peut devenir rebutant lorsque l'on cogne un élément du décor, d'ailleurs souvent contre des murs invisibles. Cela reste minime mais gênant pour celui qui ne le sait pas d'emblée.

Contenu en trompe-oeil

Namco nous a promis une vingtaine de courses avec un cadre géographique changeant et deux dizaines de véhicules avec caractéristiques très avancées. Je m'arrête à ces dires tout simplement incomplets : les vingtaines de courses reprennent des portions d'autres circuits, avec seulement trois cadres différents. Bien trop peu et cela rappelle d'autres jeux de courses comme Multi Racing Championship qui avait réalisé la même chose. Les véhicules sont honorables, dont certains repris des versions 32 bits et de l'arcade et trois inédits mais même leurs propriétés se ressemblent pour la plupart. Le mode solo du coup ne tient pas de réel challenge dans la durée malgré un entêtement bienvenu de l'intelligence artificielle, très scabreuse et difficile à dépasser en course. Hélas bien souvent les voitures suivent une simple ligne directrice et à force de refaire les mêmes circuits, on arrive sans trop de peine à anticiper le tout. Quatre modes standard en solo dont le légendaire Grand Prix, Time Attack, Car Attack (qui sert à débloquer les voitures mais c'est un mode jetable car plus d'intérêt après les avoir toutes eues) et le QuickPlay qui est un mode aléatoire.
Petite nouveauté cependant où il faut constamment glisser pour améliorer la vitesse du véhicule en cours de jeu et ainsi grignoter des points, ce que l'on appelle le Powerslide. Rien de folichon mais le fan que je suis sera très heureux d'apprendre cela.
Le mode multijoueurs est très complet dans la forme mais le fond est d'un classique... A quatre joueurs le jeu est trop arcade, c'est du déjà vu pour le joueur connaissant bien la série voir même les jeux de courses en général. On note même de sérieuses chutes de framerate à certains moments, ce qui est fort compromettant lors de virages serrées.
Enfin, l'ambiance sonore colle à l'esprit des Ridge Racer, avec une musique techno standardiste avec quelques passages sympathiques et bons à entendre et des bruitages de moteurs efficaces mais parfois discrets.
Révolution générale ? Non. Vous l'aurez compris, Ridge Racer 64 est un fidèle opus de la série mais ne cherche aucunement à se renouveler et surpasse à peine les versions Arcade. Un peu léger alors que l'on vient de passer au 3e millénaire et que la série compte plus d'une dizaine de jeux.


Verdict :

Graphismes : 15/20

Le jeu est vraiment très joli, très fluide certainement la meilleure prestation visuelle de la série des années 1990 sur consoles. Cependant on sent quelques carences techniques comme la perte de textures sur les décors et véhicules et un flou permanent à l'arrêt malgré le soutien de Nintendo pour le développement. Pour finir, les graphismes restent propres sans éclater la rétine, en matière de jeu de bagnoles on peut trouver encore mieux.

Jouabilité : 16/20

Les Ridge Racer ont eu toujours une maniabilité exemplaire et il faut avouer qu'avec le stick assez récalcitrant de la manette, ce n'était pas gagné. Pourtant, la recette fonctionne avec une bonne disposition des touches, pour braquer, accélérer et freiner. On aurait aimé plus de folie (le Powerslide n'apporte finalement pas grand-chose) mais l'essentiel est là.

Durée de vie : 10/20

Gros point noir du jeu : malgré 20 courses, 26 véhicules qui peuvent se ressembler, aucun enjeu n'est véritablement là pour tenir le pilote en haleine, ce qui donne une durée de vie courte d'environ 2 heures et demie. Déjà que le jeu fait dans le classicisme absolu, et même le mode multi reste sommaire avec pourtant 4 modes de jeu, ne proposant pas assez de variété. On notera la présence de véhicules avec changement de couleurs mais c'est bien trop peu.

Bande son : 13/20

Le bruit de moteur reste étonnamment discret, même à pleine vitesse. Les musiques sont dans le style de la série, techno-rock assez méconnu mais plaisant à écouter.

Scénario : -/20

Jeu de course = gagner les courses = scénario absent.



Intérêt :



RR64 reste une valeur sûre de la Nintendo 64 mais ne se démarque pas plus des autres concurrents : le contenu est bien trop léger dans les faits, aucun moyen de paramétrer à fond les véhicules et quelques carences techniques. Mais en cette période de disette sur la console Noire, on ne s'en plaindra pas, juste que Namco aurait pu faire mieux en cinq ans et demi de développement chaotique.


 
   
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› Informations :

Plate-forme : Nintendo 64 (N64)
Etat du jeu : Disponible
Date de sortie française : 14 février 2000
14 février 2000 (USA)

Genre : Course
Thème : Automobile
Multijoueur : 1 à 4

Développeur : Namco
Editeur : Nintendo


 

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